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REGISTRES DU BUREAU
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[1G71]
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DXIII [CC]. — [Enquête sur les prov
2 4 octobre 1571
De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. "Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de ladicte Ville, nous vous mandons quc appellez voz cinquanteniers et dixiniers, et vous transportez ensemblement ès maisons des manans et habitans de vostre quartier -1-, excepté les officiers du Roy, notables bourgeois et notables marchans qui ont accoustumé ne faire provision de bois que pour leur chauffage et
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ISIONS DE BOIS DES HABITANTS DE LA VlLLE.]
. (A, fol. 227 r°.)
fourniture ordinaire, et illecq prenez par escript et inventaire le bois, tant gros que menu, y estant, que ferez avec ung sergent et une mosle de bois que nous vous envoyons pour cest effect'2). Lequel inventaire ou procès verbal vous nous apporterez ou envoyercz, dedans trois jours, au Bureau de ladicte Ville, pour en ordonner ainsi que de raison.
"Faict au Bureau, le xxmime jour d'Octobre mil
Ve LXXl '3'. ri
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DXIV [CCI]. — [Procession solennelle à l'occasion de la victoire de Lépante.]
3 et 4 novembre 1571. (À, fol. 228 r°; Bi foL 147 r°.)
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Le troisiesme jour de Novembre mil v° soixante unze, Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris ayant receu advis certain, par lettres addressans à Messeigneurs les marechal de Cossé'4', Premier President'5' et Evesque de Paris'6', de l'heureuse victoire qu'il a pleu à Dieu donner aux Princes Chrestiens à l'encontre du Turc'7', et affin d'en rendre louange à sa divine bonté et l'en
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remercier, ainsi qu'il est acoustumé faire en telz et si bons succès, ont ordonné mandemens estre expédiez à Messieurs les Conseillers et Quarteniers de lad. Ville, dont la teneur ensuict :
"Monsieur le premier President, plaise vous trouver demain à sept heures du matin, en l'Hostel de ceste Ville, pour nous accompaigner à aller en la procession generalle qui se doibt faire en
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(1) Déjà, par arrêt du 4 août précédent, lo Parlement avait prescrit des perquisitions non seulement chez les marchands, mais môme chez les bourgeois de Paris, pour savoir quelles provisions de bois ils pouvaient avoir. (Archive» nat., XlA 1633, fol. 1.)
'-' A la même époque, d'autres mesures furent prises pour assurer l'approvisionnement de Paris. Les 21, 22 et 23 octobre, Gabriel Vassé, sergent à cheval de la Ville, en vertu d'une commission des Prévôt des Marchands et Echevins, datée du g mai précédent, remonta le cours de la Marne jusqu'à Lagny, s'arrélant dans toutes les localités riveraines, «pour faire charger et avaller en ceste "ville de Paris tant gros bois, coterez, fagotz, bourrée, bois de corde, souchons et charbon, pour la provision de lad. ville». Il était chargé aussi d'aller dans les bois où l'on avait fait des coupes et de les saisir à destination de Paris. Du 24 au 3i octobre, ce sergent fit le méme exploit le long de la Seine, en remontant jusqu'à Courbeton, au-dessus de Montereau, et visitant aussi les forêts et bois riverains. Le procès-verbal détaillé de ce double voyage nous a été conservé avec les pièces de comptes du domaine de la Ville. Par mandement du 23 février 1572, i'Echevinage fit payera Gabriel Vassé 36 livres 16 sous pour ses frais et salaires. (Archives nat., H 20602.)
(3) Le texte de ce mandement n'a pas été transcrit sur le Registre B.
(4> Artus de Cossé, comte de Secondigny, seigneur de Gonnord, chevalier des ordres du Roi, gouverneur d'Anjou, de Touraine el de l'Orléanais, fils de René de Cossé, seigneur de Brissac, et de Charlotte Gouffier. Pourvu des charges de grand Panetier de France, puis de Surintendant des finances, il avait été élevé à la dignité de Maréchal de France après la mort du maréchal de Bourdillon, en 1567. l' mourut en son château de Gonnord, le 15 janvier 1582. (Le P. Anselme, Hist, généal., t. IV, p. 321 et suiv.; t. VII, p. 236.)
t') Christophe de Thou, premier Président du Parlement de Paris, de 1562 à 1 582.
(o) pierre, cardinal de Gondi, fut évêque de Paris du 14 décembre 156g à 15g8.
"' Ce fut le 7 octobre 1571 que don Juan d'Autriche remporta sur les Turcs la célèbre victoire de Lépante. Les lettres dont il est qnestion ici devaient étre conçues à peu près dans les mêmes termes que la suivante, adressée par le Roi au Parlement : «De par le «Boy. Noz amez et feaulx, nous avons eu nouvelles, tant du s' du Ferrier, nostre conseiller en nostre Conseil privé et ambassadeur à "Venise, que de l'ambassadeur de lad. seigneurie resident près de nous, de l'heureuse victoire qu'a eue l'armée Chrestienne sur celle «des Turcqs, qui a esté entierement clefTaite, estant bien mort en ceste victoire vingt mil Turcqs avec l'un des principaux bachatz, cinq "mil prisonniers, cont quatre vingtz gallaires prinses, et delivré bien quatorze mil Chrestiens qui estoient captifz sur lesd, gallaires, et «esté le tout executé avec bien petite perte de lad. armée Chrestienne. Chose dont nous avons bien voullu vous advertir et vous dire «quant el quant que nous voulons et vous mandons que vous assistez à la procession generalle, que nousescripvons à nostre amé et feal "l'Evesque de Paris de faire faire, pour rendre graces à Dieu d'un si heureux sucecz. Donné à Vaujour, le dernier jour d'Octobre "mil v° lxxi.- Signé : "CHARLESn. Et plus bas : « Brulart».(Archivesnat., X|A 1633, fol. 352 v°.) Les premiers renseignements fournis à Charles IX sur la bataille de Lépante n'en exagéraient pas les résultats, au contraire; les relations officielles portent à 3o,ooo le nombre des Turcs qui périrent dans celte journée et à 15,ooo celui des captifs chrétiens qui recouvrèrent la liberté.
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